Présent au Maroc depuis 13 ans, un important groupe pharmaceutique portugais spécialisé dans le développement, la fabrication et la commercialisation de médicaments, a démarré mercredi les travaux de construction d’une nouvelle usine de production dans la zone industrielle de Berrechid.
70% de la production sera exportée vers la « maison mère » de Technimede Group à Lisbonne, puis distribuée en Europe et en Amérique latine, l’autre portion destinée au marché local, permettra aux personnes atteintes d’accéder à ces traitements à moindre coût.
L’ouverture de cette usine est prévue pour le troisième trimestre 2013. En plus des 85 salariés qui travaillent déjà pour le groupe, elle emploiera 30 personnes dès le démarrage de l’activité, jusqu’à 72 au bout de 3 ans, toutes marocaines.
Grâce à cette usine de pointe, et dès l’obtention du statut pharmaceutique, le groupe pharmaceutique en question mettra à la disposition des patients marocains plus de 40 nouveaux produits alliant bioéquivalence et accessibilité.
Ces produits dits « très actifs » sont spécialisés dans le traitement de pathologies comme le cancer du sein ou de la prostate. De ce fait, trois molécules seront utilisées. L’une d’entre elles est utilisée pour le traitement adjuvant du cancer du sein à un stade précoce, la seconde pour le traitement du cancer métastasé de la prostate en association avec une castration médicale ou chirurgicale, et la troisième dans le traitement du cancer du sein. Cette dernière est actuellement la plus vendue dans le cadre du traitement de cette maladie.
Les 15 millions d’euros investis sur trois ans permettront de rendre le site entièrement conforme aux normes pharmaceutiques internationales, en l’occurrence européennes et américaines. « Cet investissement n’a été possible que parce que le groupe possède un marché extérieur », nous a confié Dr. Khalid El Attaoui, directeur général de ce groupe pharmaceutique. En effet, le marché marocain n’est pas très rentable.
A rappeler que ce groupe pharmaceutique emploie 580 personnes au Portugal, au Maroc et en Espagne. En 2011, son chiffre d’affaires a dépassé les 110 millions d’euros. Orienté vers la recherche et le développement avec plus de 15 médicaments génériques développés par an et 13 brevets innovants enregistrés à ce jour, il est présent dans plus de 40 pays avec 60 molécules différentes et plus de 1000 autorisations de mise sur le marché obtenues ou en cours d’obtention.
Il convient de préciser que la construction de la nouvelle usine de production dans la zone industrielle de Berrechid a coïncidé avec la signature, le 16 septembre dernier à Alger, du pacte des actionnaires et des statuts portant création d’une société algéro-koweïtienne spécialisée dans la production de médicaments anticancéreux ainsi qu’avec l’annonce, le 19 octobre 2012, par le ministre tunisien de la Santé qu’un projet de fabrication de médicaments du même genre était en cours d’étude par les autorités de ce pays.
Très bonne nouvelle, mais vous ne pensez pas qu’avant que ces trois payes notamment le notre « c’est le pays qui nous concerne » se lancent dans un tel chalenge, ils doivent commencer par faire le billant de l’état de production pharmaceutique dans les états respectifs.
RépondreSupprimerEn Algérie, beau nombre de laboratoires qui fabriquent des médicaments qui n’ont du médicament que le nom exercent dans l’opacité totale. La traçabilité des matières (origine, N° de lot, date de fab/per, bulletins d’analyses) par exemple, n’est que rarement claire même pour la tutelle ! Les conditions de fabrication, de conditionnement, de stockage et de libération ne respectent jamais les obligations réglementaires. Les flux des matières et des personnes sont conçus pour accentuer le risque de la contamination. Les laboratoires de contrôle sont des structures de falsification, leurs seul tache est l’édition des étiquettes « Produit CONFORME ». Le traitement et l’investigation lors des anomalies n’est pas à l’ordre du jour. L’investissement dans la formation du personnel n’a jamais été la priorité des directions. Dure réalité. Chacun contribue soit en étant un acteur dans la chaine ou par son silence et consentement.
Je sais, qu’il ne faut pas généraliser. Heureusement des gens qui jouissent d’une honnêteté irréprochable et n’non qu’un seul objectif : la patient, existent toujours.
Le médicament et l’argent font bon ménage, pour quoi donc notre pays ne fait pas le choix et le pari de la qualité ?