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- Approvisionnement en médicaments indiens: Un intérêt douteux ?
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Unknown
lundi 11 juin 2012
L'intérêt
grandissant des autorités sanitaires à la filière indienne pour
s'approvisionner en médicaments ne cesse de susciter des interrogations compte
tenu du passif de cette filière en Algérie. En effet, malgré les multiples
défaillances des laboratoires indiens en Algérie, le ministre de la Santé
vient de les solliciter à nouveau pour fournir un stock de médicaments en
rupture dans les plus brefs délais.
Il est à
rappeler que le représentant du laboratoire indien Sérum Institute of
India a été condamné par le tribunal d'Alger pour l'importation de
vaccins périmés par l'Institut Pasteur ; le laboratoire Okasa a été mis
en cause pour avoir fourni un médicament générique n'obéissant à aucune
norme nationale ou internationale et qui avait causé le décès de quatre
personnes au Centre Pierre et Marie-Curie d'Alger.
Cependant, la
demande du ministère de la Santé vient d'être rejetée par un
grand laboratoire indien. Ce dernier aurait précisé son incapacité
de fournir toute la liste des médicaments manquants dans un délai ne
dépassant pas les 20 jours, selon nos sources, qui précisent qu'il y a un
autre motif pour le refus signifié et qui consiste en une clause du contrat
proposé relative à une forte amende en cas de non-respect des délais de
livraison.
Pourquoi cet
intérêt alors ? la question reste posée et les différentes supputation
surgissent surtout suite à la réclamation qui aurait été transmise par les
grands laboratoires étrangers et même des laboratoires nationaux concernant
l'attribution «contestée» de la PCH en février dernier d'un grand marché
d'approvisionnement en médicaments à une firme indienne qui n'a même pas de
représentativité en Algérie. L'avis d'appel d'offres national et international
lancé par la Pharmacie centrale des hôpitaux il y a plus d'une année pour
l'approvisionnement en médicaments a été attribué à une firme indienne.
Cette firme,
selon les spécialistes, dispose dans sa gamme d'une trentaine de produits
dont les dossiers d'enregistrement n'ont été introduits qu'après l'ouverture
des plis et ces produits ont été enregistrées uniquement pour ce marché, ceci
en contradiction aux dispositions du cahier des charges de la PCH adopté par le
conseil d'administration en 2010 et le code des marchés publics sur instruction
du chef de cabinet du ministre de la Santé, et ce, en plus des prix affichés
qui ne sont pas compétitifs.
Plusieurs
grands laboratoires se sont indignés, mais pour des raisons de «politique
d'investissement», ils ont préféré diffuser l'information de manière plus
discrète en soumettant les dossiers à des câbles journalistiques. Mais
dernièrement, l'on évoque avec insistance la dénonciation de ce marché par le
biais d'une correspondance adressée au Premier ministre en personne. Le dossier
transmis tient compte des produits de cette firme indienne qui doivent
obligatoirement être 30% moins chers que les produits princeps selon la
réglementation algérienne, mais ils ne le sont pas en réalité.
CLUB ALGÉRIEN DES PHARMACIENS DE L'INDUSTRIE