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- Le ministre de la Santé veut mettre fin aux pénuries de médicaments
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Unknown
samedi 12 octobre 2013
Mais réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué ? L’anarchie qui caractérise le marché des médicaments est entretenue par des intérêts multiples.
La conférence nationale des
directeurs de la santé et de la population de wilaya, qui s’est tenue,
jeudi, à l’Institut de la santé publique, s’est penchée sur les données
de l’opération d’évaluation, première du genre engagée, dès la prise de
fonction du nouveau ministre, pour régler le problème des pénuries de
médicaments et réorganiser le secteur. Les directeurs centraux du
département de la Santé ont, en effet, sillonné les 48 wilayas et sont
revenus avec une liste de dysfonctionnements sur la base de laquelle une
feuille de route a été élaborée, prévoyant des mesures et un échéancier
pour leur mise en œuvre. “Je ne veux plus entendre parler de ruptures
de stocks de médicaments. De nouvelles inspections sans préavis seront
menées et toutes les sources d’information seront exploitées pour
suivre les indicateurs du redressement du secteur dans chaque wilaya”,
avertit le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf.
Mais réussira-t-il
là où ses prédécesseurs ont échoué ? L’anarchie qui caractérise le
marché des médicaments est entretenue par des intérêts multiples. Les
lobbies sévissant dans le secteur exercent un véritable diktat sur le
marché du médicament dont l’assainissement pourrait s’avérer plus long
et difficile que pourrait penser le nouveau ministre. Au-delà, la
mission d’inspection a recensé d’autres tares : mauvaise gestion des
produits pharmaceutiques l’inadaptation des locaux réservés à ces
derniers notamment les pharmacies d’urgence, une non-maturation des
projets d’investissements qui ont engendré des délais supplémentaires
et des surcoûts, une hygiène insuffisante et des équipements
sous-exploités, mal entretenus ou carrément non utilisés. Des
instructions fermes ont été données par Abdelmalek Boudiaf pour veiller
à la disponibilité des produits pharmaceutiques, au maintien d’un stock
permanent, l’évaluation des besoins prévisionnels et leur envoi en
temps opportun à la pharmacie centrale des hôpitaux pour lui permettre
de reconstituer ses stocks. Il a recommandé, en outre, le redéploiement
des produits pharmaceutiques en surstocks vers les structures qui en
nécessitent.
Pour l’année en cours 2013, l’avance pour l’acquisition de
produits pharmaceutiques est de l’ordre de 35 milliards
de DA. “L’argent nécessaire est mobilisé, ce qui crée des ruptures ce sont les retards mis par les structures hospitalières pour passer leurs commandes”, fait remarquer le ministre.
de DA. “L’argent nécessaire est mobilisé, ce qui crée des ruptures ce sont les retards mis par les structures hospitalières pour passer leurs commandes”, fait remarquer le ministre.
Concernant les équipements, le
ministre insiste sur l’obligation d’inclure une clause de maintenance
dans le contrat d’achat et de soumettre toute nouvelle acquisition à
l’accord préalable de l’Agence nationale de gestion des réalisations et
d’équipements des établissement de santé nouvellement créée. La
pharmacie centrale des hôpitaux gère entre achat et vente 800
dénominations communes et plus de 3 000 consommables médicaux. Son
directeur, Chérif Delih, rappelle que la disponibilité des produits
pharmaceutiques dépend de ressources financières. Or, la PCH peine
parfois à recouvrer ses créances auprès des hôpitaux. Pour l’année 2012,
la PCH a enregistré un montant de 56 milliards de dinars pour
l’acquisition de ses produits dont 27 milliards sur contribution du
ministère de la Santé. Le montant général des engagements médicaments au
terme de septembre 2013 s’élève à 40 478,19 milliards répartis entre
38 332 milliards pour les stocks et 2 145 milliards en achats
spécifiques. Le montant général des réalisations médicaments est de plus
21 milliards de dinars.
La gamme de cancérologie se taille la part du
lion avec un total engagement entre achats spécifiques et achats stocks
d’une valeur égale à 19 348 381 628,51 MDA, soit un taux de 48% des
engagements à fin septembre 2013. La classe hématologie suit de près
avec un pourcentage de 21%. “Ceci démontre l’intérêt qu’accorde la PCH
au plan national de lutte contre le cancer en Algérie conformément aux
instructions des plus hautes instances du pays”, tient à préciser le DG
de la PCH. Les réalisations à fin septembre 2013 concernant la gamme
cancérologie affiche un pourcentage de 34% et pour l’hématologie un taux
de 21%. L’état budgétaire prévisionnel de la sujétion de service public
allouée à la Pharmacie centrale des hôpitaux pour le plan cancer est
d’une valeur prévisionnelle pour 2014 de 36 517 371 365,69 DA. à noter
que le cancer du sein a coûté à l’état six fois plus que tous les
programmes de prévention. Le ministre de la Santé a, par ailleurs, pris
des mesures afin de bannir les pénuries des médicaments spécifiques aux
maladies rares.
Par : Nissa HAMMADI