Posted by : Le Club Algérien des Pharmaciens de L'Industrie dimanche 24 mars 2013

Afin de répondre aux besoins nationaux en matière de médicaments anticancéreux, plusieurs responsables d’unités de production pharmaceutique ont exprimé, mardi, leur volonté de s’engager à produire ce type de médicaments en Algérie.
C’est dans le cadre de la visite du  ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelaziz Ziari, au niveau de plusieurs unités de production de médicaments à l’est d’Alger, que le président-directeur général du groupe SAIDAL a tenu à rappeler  le projet de production de produits  anticancéreux en partenariat avec un groupe koweïtien. Il a déclaré dans cette optique que «notre groupe  pharmaceutique modernise actuellement plusieurs unités de production et développe toute une stratégie pour optimiser ses capacités de production».
Saidal envisage, en outre, d’élargir la production de l’insuline à son  unité de Constantine, «ce qui permettra d’atteindre 93% des parts du marché national de ce médicament».
Ces projets permettront au groupe d’augmenter sa production et  de passer de 7 à 20% des parts du marché national du médicament, a encore souligné M. Derkaoui. Le groupe Saidal compte également investir dans le domaine de la recherche scientifique et envisage, à ce propos, la réalisation d’une unité industrielle de biotechnologie et le lancement d’un centre de recherche et de développement pour la création de nouvelles molécules, au niveau du pôle de Sidi Abdallah.
 Aussi, pour son PDG, le groupe Saidal est déterminé à aller de l’avant dans la modernisation de toutes ses unités en vue d’augmenter ses capacités de production, tout en diversifiant son partenariat pour répondre à la demande nationale en  médicaments.
De son côté, le directeur du laboratoire Biopharm, M. Abdelwahed Kerrar, a déclaré que «la visite du ministre de la Santé à notre unité de production est en soi un encouragement à la production locale». Accompagné d’une importante délégation, M. Ziari a vérifié les standards de qualité appliqués par Biopharm, ainsi que le niveau de qualification des ressources humaines de l’entreprise. «Nous lui avons présenté notre laboratoire de développement, viviers qui  alimentent nos lignes de production», a-t-il expliqué. 
Biopharm qui fabrique aujourd’hui 30 millions d’unités  par an, représentées par 70 produits touchant différentes pathologies, notamment certaines maladies chroniques, a été certifiée par plusieurs multinationales qui lui ont confié leurs produits. Il a dans ce sans rappelé l’accord de partenariat signé avec le groupe Astrazeneca pour la production de médicaments anticancéreux parmi d’autres types de médicaments. Le plan a mis en place une stratégie visant à élargir la production estimée à 40 millions d’unités par an, outre le développement d’un laboratoire de recherche,  entré en production depuis une année. Selon M. Kerrar, Biopharm exporte vers plusieurs pays d’Afrique et se positionne comme site alternatif pour des produits qui seront sur le marché européen. «Nous avons les capacités de relever les défis et de diminuer fortement notre dépendance de l’importation si des dispositions simples sont prises, notamment celles relatives a l’accélération des enregistrements à la production et leur simultanéité au remboursement», a-t-il déclaré.  
Le directeur de l’unité de production de matériel médical et chirurgical pour les hôpitaux, M. Fares Bachtarzi, a lui aussi fait part de la volonté de cette unité de produire des médicaments anticancéreux dans le cadre d’un accord de partenariat avec un laboratoire indien. Le ministre et la délégation l’accompagnant ont visité les unités qui produiront ces médicaments dès la finalisation des procédures relatives  au cahier de charges. 
M. Bachtarzi a, par ailleurs, présenté un exposé détaillé sur l’élargissement de l’unité de production de matériel médical et de sérums qui seront exportés dans certains pays, notamment africains. M. Ziari s’est dit satisfait des normes de fonctionnement des trois unités, exhortant leur personnel à fournir davantage d’efforts pour  augmenter la production afin de couvrir les besoins nationaux en la matière et réduire la dépendance de l’étranger.
Wassila Benhamed

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