samedi 26 janvier 2013
« L’une des clés du succès d’une recherche efficace en plus du soutien des autorités publiques est le partenariat avec les laboratoires pharmaceutiques ainsi que des entreprises de biotechnologies, créatrices de services et de produits innovants. » C’est ce que a estimé, hier, à Alger, le directeur des revues « PharmalinKA » et « l’hospitalier », M. Nagy Hadjadj, lors du 2e Forum international de biopharmacie et de recherche biomédicale « Bio R&M Algéria 2013 ».
Organisé par la Société algérienne de pharmacie, en collaboration avec la revue PharmalinkA, cette rencontre a vu la participation d’éminents chercheurs et praticiens nationaux et internationaux.
L’objectif de ce 2eme forum est d’identifier les écueils techniques à lever en priorité (qualités et pénurie des réactifs, mise en conformité des plateaux techniques, mise en place de plates formes collaboratifs pluridisciplinaires, etc.), et également, d’identifier les programmes de recherches biomédicales existant et leur système d’évaluations, choix des projets, des moyens mis à disposition, du suivi et de leur déroulement.
M. Hadjadj a expliqué que « le système d’évaluation des projets de recherche en Algérie, est loin d’être performant. Ajoutant : « Il faut lever les contraintes au plus vite tant qu’on a les moyens financiers de le faire, et pour cela, l’Algérie doit créer un écosystème favorable à la recherche. »
De son côté, le chef de service laboratoire central CHU Maillot, Alger, le professeur, Zenati a déclaré qu’ « on ne peut pas parler d’essais cliniques et de recherche biopharmaceutique en Algérie tant qu’on se retrouve confronté aux problèmes de la pénurie des réactifs. » Dans ce sens, les spécialistes ont appelé à l’assouplissement des procédures administratives concernant l’approvisionnement des réactifs.
La société algérienne de pharmacie a présenté un point de situation et les perspectives de la biopharmacie et des biotechnologies de la santé dans toute ces variantes à commencer par les vaccins et l’évolution future du calendrier vaccinal en fonction des recommandations des institutions internationales et nationales, les thérapies ciblés, les biotechnologies, les dispositifs médicaux et les outils de diagnostiques ainsi qu’un panorama des entreprises biopharmaceutiques et biotechnologiques œuvrant en Algérie.
Les experts ont estimé qu’ « un démarrage de la recherche biomédicale en Algérie passe obligatoirement par la certification et l’accréditation des plateaux techniques, par la relance de la recherche clinique et la mise en place d’une recherche dite transrationnelle en plus de la recherche fondamentale ainsi que la R&D. » Soulignant : « Cette relance doit obligatoirement être accompagnée d’un système de suivi et d’évaluation permanent garant de la mise en place d’un système basé sur le mérite. »
Sans porter de jugements préconçus concernant les essais clinique qui sont pratiqués en Algérie, les participants ont néanmoins indiqué qu’« il est indéniable que la recherche clinique peut être d’un apport positif pour le patient en premier lieu et la recherche biomédicale par son effet structurant sur les services hospitaliers support indispensable à toute future politique nationale concernant les biotechnologie de santé. »
Wassila Benhamed
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/37226
