vendredi 5 octobre 2012
Depuis 2009, cette société grenobloise utilise des conteneurs pour construire des laboratoires mobiles de sécurité microbiologique.
Aussi bien des labos P2, pour étudier des agents pathogènes comme la grippe, que P3, pour la tuberculose.
« Leur format, limité à 25 mètres carrés, convient à tous les moyens de transport - train, avion, camion, bateau -, affirme François Martin, le directeur R et D d'IMeBIO. Et nos structures offrent le même environnement de travail qu'un laboratoire en dur. »
Dans ce projet, le cofondateur de la société, également directeur du Centre d'infectiologie du pôle de compétitivité Lyon biopôle, a tout particulièrement soigné la sécurité de l'utilisateur et son environnement. Le kit est ainsi doté d'un poste de sécurité microbiologique, mais aussi de flux d'entrées.
Et bénéficie du travail sur mesure réalisé par des partenaires : l'allemand GEA, pour le conteneur, des sociétés françaises pour les capteurs de pression, le revêtement du sol ou la porte du laboratoire. C'est un fabricant isérois de mobilier, LCCA, qui a mis au point des cloisons en résine de synthèse, sans silicone, assurant une meilleure hygiène. L'assemblage est réalisé par IMeBIO, après trois mois de fabrication. Avec un coût cependant plus élevé au mètre carré que pour une structure en dur : il faut compter 600 000 euros pour un P3 mobile complètement équipé (paillasse, incubateur...).
Pourtant, la société a déjà trouvé des acheteurs. De quoi assurer un chiffre d'affaires de 1 million d'euros en 2012 et de 2 à 3 millions en 2013.
http://www.usinenouvelle.com/article/la-pepite-imebio-rend-les-laboratoires-tout-terrain.N177546
