Posted by : Le Club Algérien des Pharmaciens de L'Industrie samedi 6 avril 2013

Actualité: Mercredi, 03 Avril 2013 09:50

À propos de la pommade Mebö commercialisée en Algérie

Le Saip justifie ses appréhensions

Par : Badreddine KHRIS



Le président du Syndicat algérien de l’industrie pharmaceutique (Saip), Djebbar Abdelkrim, réaffirme que la pommade Mebö, en vente sur le marché national, n’est pas un produit enregistré au ministère de la Santé. 

L’enquête qu’ont menée dans ce sens les membres du Saip a confirmé leurs réserves et leurs appréhensions. Il a réaffirmé que le “produit en question ne dispose pas de dossier clinique pour l’enregistrement au sein de la direction de la pharmacie relevant du ministère”. 

Cette pommade serait introduite sur le marché en 2010, selon le Dr Djebbar, par le “biais de la direction du commerce d’une wilaya”. “C’est l’hypothèse la plus plausible”, a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse qu’il a animée hier à Alger. 

Reprenant les résultats d’une étude effectuée par l’organe spécialisé IMS, le conférencier a déclaré qu’il a été vendu plus de 27 000 unités de 30 grammes de ce produit en 2010 et 940 en 2011. 

L’année dernière, ses ventes ont atteint plus de 24 600 unités de 15 gr et 3 532 unités de 30 gr. Puisqu’il répond à 10 classes thérapeutiques et il est considéré comme un produit pharmaceutique, voire un remède médical, s’est interrogé le président du Saip, pourquoi n’a-t-il pas été enregistré au ministère de la Santé ?

“Si les vertus thérapeutiques de cette pommade s’avèrent efficace notamment pour l’ulcère du pied diabétique, la podologie, la gynécologie obstétrique, la chirurgie stomatologique… tel que mentionné sur la notice, l’Algérie pourra se passer de 30% de ses importations en médicaments”, a souligné le premier responsable du syndicat des producteurs. 

Les quelques investigations entreprises par le Saip ont révélé que les différentes institutions concernées se rejettent la balle. Ce qui a poussé le président du Saip à dire : “Il faudrait que la gestion des produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et similaires soit revue.” En termes plus clairs, il suggère que les différentes gammes de produits soient attribuées suivant les spécialités à chacun des trois ministères concernés qui sont la Santé, l’Agriculture et le Commerce. “Il faudrait harmoniser la réglementation entre les différents ministères”, a-t-il expliqué. Le président du Saip appelle les ministères de la Santé et du Commerce à se concerter davantage pour définir des cahiers des charges destinés aux produits assimilés à de vrais faux médicaments. “Il faut que ces deux départements puissent créer un cadre de concertation afin de stopper ces aventuriers qui mettent en danger la santé publique dans notre pays”, a-t-il ajouté.


B. K

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