samedi 23 juin 2012
Dans le domaine de la coopération sanitaire, les choses semblent bouger entre Alger et Washington, en attendant les résultats.
La stratégie de développement de la biotechnologie en Algérie a été présentée au Salon mondial de la biotechnologie, BIO International Convention, organisé du 18 au 21 juin à Boston (États-Unis) par une délégation conduite par le ministre de la Santé et de la Population, Djamel Ould-Abbès. Que retenir de cette rencontre ? Le directeur de la pharmacie au niveau de ce département, Hamou Hafed, a soutenu que l’industrie pharmaceutique dans notre pays, qui satisfait en valeur 40% des besoins nationaux, dispose de plus de 100 sites industriels dont 62 dédiés aux médicaments, précisant que l’activité d’exportation, principalement vers des pays africains, “est timide mais réelle”.
Il a estimé que la politique gouvernementale concernant la promotion de la production pharmaceutique locale, notamment privée, a entraîné l’enregistrement d’une quarantaine de projets validés pour la seule année 2011.
Ce responsable a, en outre, affirmé que la croissance du marché pharmaceutique en Algérie, tant en valeur qu’en volume, s’est accélérée depuis 2004 à un rythme moyen de 15%. Le directeur de la pharmacie au ministère de la Santé, a, par ailleurs, paradoxalement fait part d’une facture globale du marché des produits pharmaceutiques ayant atteint au terme de l’année 2011 les 2,9 milliards de dollars et, en même temps, affirmé que la croissance de la production locale est également en augmentation constante avec un pic de l’ordre de 45% durant la même période.
Alors, comment expliquer la hausse de la facture d’importation des médicaments, si la production locale a atteint les objectifs annoncés et pourquoi les pénuries fréquentes de médicaments continuent de pénaliser les malades ? Esquivant ce sujet, ce responsable s’est lancé dans la promotion du pôle d’excellence dans le domaine de la biotechnologie, prévu dans la nouvelle ville de Sidi-Abdallah (Alger). Il a précisé que ce parc technologique, dédié aux biotechnologies et aux industries pharmaceutiques notamment, est destiné à accueillir des entreprises à la recherche d’un environnement industriel haut de gamme. Il a rappelé, dans ce sens, le projet de partenariat entrepris avec les plus grands laboratoires mondiaux, principalement américains, pour développer la biotechnologie. Tout en énumérant les actions entreprises pour baliser le développement de ce secteur, le directeur de la pharmacie a indiqué que l’Algérie a décidé de créer un nouvel écosystème à l’image des pôles biotechnologiques existants à Boston, Dublin et Singapour, en partenariat avec les plus grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux. Le futur pôle biotechnologique de Sidi-Abdallah (Alger) est l’un des plus importants projets de partenariat scellés entre l'Algérie et les États-Unis.
Pour sa part, le ministre de la Santé et de la Population a indiqué que des accords de formation sont prévus prochainement entre notre pays et l’Institut américain de la recherche médicale NIH, ainsi que l’institut de cancérologie Dana Farber, au profit des oncologues et personnel paramédical algériens.
CLUB ALGÉRIEN DES PHARMACIENS DE L'INDUSTRIE
